Jacques Nimier

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L'auteur

L'émotion est vive à la suite de ce fait divers: il touche le monde enseignant et les parents.Les médias qui le rapportent informent que le jeune est depuis lors "enfermé", "mis derrière les barreaux"; ils s'inquiètent de son devenir, mais nous rassurent sur l'état de santé de l'enseignante. Bien ! mais il semblerait presque que la victime n'est pas tout à fait celle qu'on croyait !!! Je sais bien que d'un jour à l'autre les faits peuvent être présentés sous un autre jour encore.

Mais tout de même, si la violence est un langage comme le dit, très justement, Jacques Salomé dans l'article ci-dessous, le fait de mettre ce jeune dans un "centre de détention pour mineur" est une façon de lui dire et de dire à bien d'autres; "il y a des choses qui ne se font pas" et de rappeler le cadre.

Bien sûr, Jacque Salomé a raison de rappeler que cela n'est pas suffisant. Expliquer les comportements n'est pas les admettre ni les supporter et cela peut même être une occasion de réflexion sur ce que nous pouvons faire pour éviter ces passages à l'acte .

La violence est un langage Jacques Salomé Psychosociologue, diplômé de l'EHESS- Paris <<je suis indigné au sujet des informations (télé, journaux, radio) à propos de l'agression d'une professeur par un garçon de 13 ans, on ne dit rien de l'essentiel, on se focalise sur le sécuritaire.>>

 

La polémique : Ecole maternelle / Jardin d'éveil me semble recouvrir des prises de position très profondes:

- quelle représentation avons-nous du jeune enfant?

- quels objectifs d'éducation/enseignement pouvons-nous avoir à son égard?

- quelle formation doivent avoir les personnes s'occupant de ces jeunes enfants?

A coté de mon "billet" sur ces questions, on trouvera de nouveaux textes de la thése de Chantal COSTANTINI qui permettront de replacer cette polémique dans l'histoire de l'école maternelle, dans les processus par lesquels l'enfant entre dans la langue et dans l'interrogation " L’école maternelle a-t- elle une fonction maternelle ou paternelle?"

Le texte de Véronique Guérin nous montrera comment le jeune enfant évolue et comment on peut adapter l'autorité à chacun de ses progrès.

- Comment reconnaitre une secte?

- Que faire si un proche appartient à une secte?

- Qu'est ce qu'une psychothérapie?

- Une enquète sur les psychothérapies

Les polémiques

Pas de 0 de conduite Comment se fait-il qu'une question pointue comme celle de l'expertise de l'INSERM produise de pareilles réactions? (Actuellement plus de 170000 signatures , un grand nombre d'articles etc..). Ce n'est peut-être qu'un symptôme et derrière se manifesteraient un débat de société bien plus large et des questions autour de l'enfant qui commenceraient à faire sens :   Les dérives du Professeur Alain Bentolila dans son rapport à Mr Xavier Darcos Ministre de l'Education Nationale Dans cette perspective, les enfants sont considérés avant tout comme des systèmes linguistiques ... pour ne pas écrire seulement des systèmes linguistiques, même si, plus généralement,"l'enseignante devra accompagner des bambins de 3 à 6 ans dans leur développement linguistique, intellectuel et moteur".Les "bambins" seraient-ils des êtres sans émotions, sans affectivité, sans attachements, sans interactions sociales (les interactions avec les pairs sont considérées comme une source "d'insécurité linguistique"),

Comment des enseignantes d’école maternelle «entendent» le silence de l’élève ? Thèse de Chantal COSTANTINI

Éléments de mon expérience professionnelle Dans l’exercice de mon métier, j’ai souvent été confrontée au silence des enfants ; d’abord parce que je n’ai pratiquement exercé qu’en petite section d’école maternelle, là où l’on assiste aux premières émergences du langage chez l’enfant et que ces débuts balbutiants sont constitués de silences. Mais la question du silence se posait aussi pour moi en tant que « sujet » du fait de mon appréhension à parler. Conte « La Petite Sirène » Résumé et analyse du conte « La Petite Sirène » Comment l’enfant entre dans la langue ? Si le désir de parler se fonde dans la relation duelle entre la mère et l’enfant, on ne parlerait réellement qu’avec l’apparition d’un tiers?	Le silence de l’enfant à l’école : un symptôme ? Le silence de l’enfant à l’école questionne : comment les enseignantes accueillent-t-elles ce comportement ? Se sentent-elles personnellement concernées ? Quels sentiments les animent elles face à un enfant silencieux à l’école ? Est-ce que cette conduite modifie leurs stratégies pédagogiques ? Sont-elles amenées à s’investir plus intensément dans leurs pratiques, ou relâchent-elles leur investissement ? Face au silence de l’enfant, comment le rapport au savoir de l’enseignante est-il interrogé ? L’école maternelle, fonction maternelle ou paternelle? C’est dans la contradiction entre la dénomination d’une école « maternelle », et ce qui est supposé être sa fonction d’ordre paternel, que se situe ma réflexion.
Des entretiens avec des enseignantes de maternelle
L’entretien avec Ariane À mesure que je lisais la retranscription de l’entretien afin de m’en imprégner et de me laisser porter par les associations, je ressentais un fort mouvement identificatoire à l’égard d’Ariane ; déjà sensible à son apparence durant l’entretien même, (bien que petite de taille, elle me faisait penser à l’actrice Delphine Seyrig par son aspect physique, sa voix mélodieuse) je reconnaissais en elle des éléments connus de moi qui nous rassemblaient. Je fus amenée à penser : c’est ma soeur, celle qui a du rencontrer des épreuves proches des miennes. L'entretien avec Marie Marie rapporte très vite le cas d’une petite fille, Simone, qui ne parle pas, une exception dans sa classe qui compte de nombreux « moulins à paroles » ; car Marie qui est proche de la retraite, est plutôt étonnée de la facilité avec laquelle les élèves s’expriment aujourd’hui par rapport à ce qu’elle avait constaté au début de sa carrière.	L’entretien avec Françoise Je suis arrivée avec plusieurs minutes de retard à mon rendez-vous avec Françoise, l’entretien devant avoir lieu dans son école. Alors que je me trouvais dans l’entrée de l’école, je vis passer une personne se dirigeant vers la sortie que j’ai immédiatement identifiée comme étant Françoise. Après m’être présentée en m’excusant, elle me prévint un peu sèchement qu’elle ne m’aurait pas attendue plus longtemps. Gênée par sa remarque et me sentant coupable, je pris conscience que je ne m’étais pas pressée pour me rendre à ce rendez-vous ; que signifiait ce retard ? L’entretien avec Nadine Dès le premier appel téléphonique, j’ai établi un contact chaleureux avec Nadine,. Elle m’apparaissait très ouverte, très arrangeante, en particulier lorsqu’il s’est agi de convenir d’un rendez-vous ; elle me laissait toute une possibilité de choix quant aux dates et aux horaires.