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Les 7 principes

de la motivation des élèves

             La motivation est "interne" ou "externe" à l'élève. La motivation externe est connue, elle se réduit à " la carotte ou le baton", les bonnes notes et les punitions, c'est la méthode de dressage des animaux...et il ne faut pas oublier que l'homme est un animal! ... Mais pas seulement! Ce qui le différencie de l'animal c'est son imaginaire. La motivation interne s'appuie sur cet imaginaire.

Principe 1: La motivation a besoin de sécurité et d'espace de liberté

             Pour la sécurité il faut un cadre , un contenant ( ici on ne peut pas faire n'importe quoi...) S'il n'y a pas ce cadre, ce contenant bien solide, l'élève est trop préoccupé par ses émotions, peurs, angoisses (je vais être puni, on va se moquer de moi ......) mais en réalité ce sont des peurs ou angoisses de ne pouvoir contenir soi-même ses propres pulsions agressives et autres pulsions redoutées. Autrement dit peurs, angoisses d'un imaginaire débridé qu'on ne pourrait plus contrôler soi-même. Le cadre est là pour rassurer. Et dans la mesure où l'élève le sent solide et pense pouvoir s'appuyer sur lui pour contrôler son imaginaire, il retrouve la possibilité de s'intéresser à autre chose qu'à ses affects.

             Les élèves eux-mêmes réclament souvent une sévérité plus grande de la part des enseignants; c'est leur façon de manifester qu'ils ont besoin de ce cadre rasurant pour pouvoir travailler. Ce cadre doit être solide sans pour autant tout maîtriser; car il doit clairement définir un espace de liberté

             un espace de liberté; le cadre ne doit pas ressembler à une cage, car l'investissement de l'élève n'y serait plus possible; Dans un exercice où tout est programmé, qui ne peut être qu'exécuté (par obéissance et non par intérêt) l'élève peut, certes, y trouver de la sécurité mais guère de plaisir. Ceux qui aiment les exercices "mâchés" où on avance pas à pas, sont à la recherche de sécurité plutôt que de plaisir et d'intérêt. Si l'enseignant cherche à tout maîtriser dans sa classe, alors il n'y a plus de cadre ni d'espace de liberté, tout est confus.

             Or il faut être conscient que nous avons tendance à essayer de tout maîtriser pour notre propre sécurité; avec l'illusion que tout marchera mieux si tout se passe comme nous l'avons prévu. La distinction claire, pour tous, entre ce qui est le cadre et ce qui fait partie de l'espace de liberté est donc fondamentale. Le cadre impose les contraintes, l'espace de liberté favorise l'expression des élèves et en particulier leur motivation. Cette condition est valable pour tous les élèves.

             Un exemple: Le temps pendant lequel l'enseignant organise un échange entre élèves sur le vécu d'une discipline... Le cadre est obtenu par les consignes données aux élèves (on ne parle pas tous en même temps etc... ) et l'enseignant devra les faire respecter scupuleusement; l'espace libre c'est la possibilité qu'a l'élève, quand il a la parole, de dire ce qu'il ressent vraiment. (sans être jugé, ridiculisé etc...).

Principe 2: La motivation s'installe si le thème étudié a un rapport plus ou moins direct avec certains des intérêts de l'élève.

             En s'observant soi-même on est bien obligé d'admettre qu'on ne s'intéresse pas à tout, qu'on n'est pas "motivé" pour tout, qu'on privilégie certains secteurs (ce n''est pas pour rien qu'on est devenu prof de telle matière et pas d'une autre!). On peut observer également qu'on se souvient mieux des faits, évènements, thèmes qui nous ont touchés, montrant ainsi que la motivation est un élément important de la mémorisation. Une deuxième condition est donc de permettre aux élèves (dans la mesure où c'est possible) d'exercer un certain choix sur le sujet, la méthode, le moment où on apprend... On pourrait laisser choisir les thèmes de TPE par exemple et non les distribuer selon son propre intérêt ou ses propres connaissances, demander aux élèves quels sujets il faudrait approfondir ou bien faire préparer des sujets différents par plusieurs élèves.... Evidemment cela ne peut être fait pour tout, mais on peut garder ce principe à l'esprit ..... 

             Il n'y a pas de thème universellement motivant, d'outil universel, de gadget. Ce qui a pu réussir dans une classe ne marche pas forcément dans une autre, ce qui a été favorable une année ne l'est plus l'année suivante, ce qui a été utilisé avec succès par un collègue échoue avec nous...

VIDEO 16: On ne peux pas motiver les élèves!

( 2' 35 ) - Toutes les Vidéos

             Le métier d'enseignant ne consiste pas à appliquer de "bonnes pratiques" définies une fois pour toutes mais relève davantage d'un art qui se travaille et se cultive, d'une capacité d'écoute du groupe et des élèves qui permet, par expérience, de poser l'hypothèse que pour cet élève ou cette classe il est préférable de pratiquer ainsi. Les temps où la parole est libre ( ...dans un cadre défini) sont précieux pour entrevoir les fantasmes du groupe, les intérêts des uns et des autres et pour essayer ensuite d'en tenir compte dans la structuration de sa classe et de son programme, sans être obnubilé par ce dernier (Voir:
Notre attitude par rapport au temps)

 

 Principe 3: La motivation peut être aidée par la mise en place d'un cadre construit autour d' un "objectif commun"

          Les jeunes sont alors "actifs" et "responsables": penser à la mise en place d'une chorale, d'une pièce en latin ou d'un auteur classique etc... L'objectif commun sera à l'origine de phénomènes de groupes (désir d'appartenir au groupe // bande de jeunes). Il donnera la possibilité de se sentir en responsabilité vis-à-vis de ses camarades, de trouver parfois une place particulière (un rôle) qui valorise; il n'est plus seulement un individu dans une classe. De plus c'est l'occasion de sortir d'une position passive où il faut enregistrer ce qui est dit (position mal vécue par certains élèves qui la considèrent dans leur imaginaire comme position féminine). (Voir: La peur d'apprendre). Ces élèves auront alors la possibilité d'accéder à une position active dans laquelle ils incarneront plus facilement certains éléments de leurs désirs imaginaires.  

             Il faut qu'ils puissent mettre en acte, sous une forme sublimée, ces désirs à la base de leur motivation interne, (on peut retrouver, par exemple, Jean Pierre qui a l'impression de détruire un mur quand il fait un problème ( voir: Jean Pierre ). "Sous une forme sublimée" c'est-à-dire acceptable dans le cadre défini précédemment. Si Jean Pierre n'était pas dans une classe où il doit faire des mathématiques, que détruirait-il dans la réalité? Bien des violences pourraient avoir ainsi un destin autre que dans la réalité.

             Cette valorisation que le jeune trouve dans ces constructions collectives lui permet de modifier l'image qu'il a de lui-ême. Les compliments, réussites, réassurances donnés par l'enseignant, les camarades, parfois le public, sont des éléments de l'évolution continuelle de cette image montrant ainsi que la motivation est également liée à "l'image de soi".

             Cependant certains élèves ont du mal à s'intégrer dans un groupe; ils ont peur du groupe; ils ont peur d'être absorbés, détruits par le groupe; d'autres ne sont capables que de se réfugier dans la passivité (ce sont parfois de bons élèves!! ).

 

Principe 4: La motivation peut être suscitée par certaines techniques: le jeu, la compétition...

             Le jeu est universel (voir le livre de Winnicott), il persiste même chez les adultes, cela montre son importance. C'est le lieu où l'imaginaire peut s'exprimer sans danger, sans conséquences dans la réalité,. C'est un moyen de s'exercer à des situations nouvelles sans prendre trop de risque (voir le jeu de rôle). C'est le moyen d'apprentissage de l'enfant qui peut imiter "les grands" et ainsi assimiler des schèmes de comportement liés à ses désirs (son imaginaire). C'est le moyen pour s'identifier à des adultes qu'il aime ou craint (le jeu de la maîtresse, le jeu du docteur avec une poupée...). Certains élèves veulent ressembler à la maîtresse, d'autres devenir enseignant comme tel professeur qu'ils ont eu...

             Dans le jeu on retrouve le cadre (les règles du jeu) et l'espace de liberté (le jeu lui-même où l'imaginaire peut s'exprimer).

             Dans le jeu on peut faire intervenir la compétition. La compétition peut s'exercer entre élèves mais aussi avec soi-même ou encore entre équipes (plus supportable pour bien des élèves). Il y a une différence entre la compétition dans un jeu (sans conséquence dans la réalité) et la compétition par les notes d'un devoir (au pire rendu aux élèves par ordre décroissant!! ) ou la compétition par la remise de Prix en fin d'année. Mais cette condition, là encore, n'est pas valable pour tous les élèves: certains aiment jouer, pas d'autres; certains aiment la compétition, pas d'autres.

             Les TBI (Tableau blanc interactif) peuvent apporter cet aspect ludique, à condition, comme pour tout outil, qu'il ne soit pas utilisé à l'ancienne, façon cours magistral, mais comme moyen donné aux élèves d'être plus actif s, créatifs et participatifs.

 

 Principe 5: La motivation peut encore être éveillée par certains dispositifs : travail par deux, par petit groupe... :

VIDEO 17 : Objectif commun à un groupe

( 1' 27 ) - Toutes les Vidéos

 

             En effet ce travail à plusieurs permet de relancer l'intérêt de l'un par l'intérêt de l'autre. Un élève ne peut soutenir son attention durant plusieurs heures et l'enseignant ne peut rappeler à l'ordre chaque élève continuellement . Dans un petit groupe les élèves ne sont pas inattentifs ensemble, au même moment; si l'un ne fait plus attention, les autres vont instinctivement le relancer; l'entraide joue.

             C'est en fonction de l'objectif visé que l'on déterminera la composition des groupes. Veut-on utiliser l'amitié pour motiver certains; on laissera alors les élèves constituer leurs propres groupes après en avoir fixé le cadre (tant de personnes par groupe, par exemple). Veut-on stimuler la motivation générale par la compétition de groupe; on constituera des groupes équilibrés etc... Là encore, il faut savoir s'adapter et varier les dispositifs d'apprentissage dans une classe.

             On peut en quelque sorte parler de "motivation de groupe" (par opposition à la motivation individuelle), il s'agit là encore du fantasme qui préside dans une classe (l'atmosphère de classe). L'enseignant peut réfléchir aux dispositifs (
ingénierie de formation) qui peuvent faciliter la création d'une admosphère de travail. Chaque enseignant peut être centré davantage sur la motivation individuelle ou celle de groupe suivant ce qu'il est., suivant sa propre attitude vis-à-vis des groupes (voir: Comment je me représente ma classe?)

 

 

 

Principe 7: Nécessité de perdre l'illusion qu'on peut "contrôler" la motivation des élèves:

             La plupart du temps on ne saura pas pourquoi tel élève est motivé et pas l'autre, car la motivation s'inscrit dans un procesus qui est souvent inconscient (voir: entretien en maths..); elle est liée à "l'investissement" de l'élève dans telle discipline ( voir: Qu'est-ce qu'un élève motivé?). Vouloir "motiver" tous ses élèves est le même fantasme que vouloir les faire tous réussir; c'est se croire tout-puissant. Quand la réalité s'impose, alors nous nous sentons coupables. La culpabilité est le prix à payer pour garder ce fantasme de toute-puissance! Nous avons à naviguer entre ce fantasme, le désintérêt, le dilettantisme et la passion pour notre travail et pour les élèves !

 

             La motivation externe est bien commode, simple et bien pratique et c'est habituel de l'utiliser, mais un enseignement qui ne s'appuie que sur elle encourage la dépendance à l'opinion d'autrui (le prof , mes parents seront contents ou non... ). La relation à la discipline (maths, langue...) n'est pas encouragée; l'élève travaille pour la bonne note, pour faire plaisir à son enseignant, ses parents ou bien il travaille par peur de la mauvaise note, des punitions, des résultats aux examens. L'intérêt pour la recherche, le savoir, la découverte ne sont pas là. On peut vraiment assurer que tel type d'enseignement entraine tel type d'éducation; les deux sont liés. ( Voir: Instruire ou éduquer )

 

On peut chercher à réfléchir à l'attitude que l'on a vis-à-vis de la motivation grâce à trois échelles:

 
Liberté dans la classe <-------------------------------------------------------------> Recherche de maîtrise

Attention à la motivation interne <------------------------------------------> Attention à la motivation externe 

Attention à la motivation groupale <------------------------------------> Attention à la motivation individuelle

 

Comment se situe t-on sur chacune de ces échelles?

- on laisse beaucoup de liberté ou on cherche à tout maitriser? (Voir le questionnaire: Attitude vis-à-vis des élèves)

- on motive les élèves par des notes, récompenses.. ou on cherche à favoriser une motivation interne (investissement)

- on cherche à motiver les individus ou à motiver la classe (phénomènes de groupe, travail de groupe, se servir des interactions entre élèves)

Principe 6: La motivation requiert la perte de l'illusion que tous les élèves doivent être tout le temps motivés en classe!

             Un élève doit pouvoir apprendre à travailler sans être motivé. Il en est de même pour nous: notre motivation à corriger des copies n'est pas la même que celle de préparer un cours ou de le faire. Il y a des fois où "C'est barbant mais il faut bien!."..on peut le dire aux élèves qu'on n'est pas "motivé" aujourd'hui ou pour telle partie du cours mais que devenir adulte c'est pouvoir aussi faire, par moment, des choses pour lesquelles on n'est pas motivé ! Le montrer pour soi est souvent plus efficace que de le dire de façon générale (toujours à cause du processus d'identification: "j'ai le droit moi aussi de ne pas être motivé parfois puisque la maîtresse l'est, ce n'est pas coupable, mais cela ne me dispense pas de faire ce que j'ai à faire". On ne s'étonnera donc pas non plus que certaines classes soient "plus motivées" que d'autres ou que certaines années les élèves soient plus motivés. On aura peut être seulement à en chercher des raisons mais pas à se sentir coupable de cet état. Et les raisons peuvent être multiples: atmosphère de la classe c'est-à-dire fantasme collectif qui règne dans cette classe (voir: Ecoute d'un groupe); la composition de la classe (nombre de redoublants, originaires de classes diverses l'année passée ou d'une seule...), les professeurs qu'ils ont eus l'année d'avant (méthodes de travail ou cadre différents...) etc...

Une illusion?

Voir également:

Ensemble de liens (Liège):  http://www.csdeschenes.qc.ca/snaps/motivation.htm

Complexification de cette notion par Ardoino:

http://www.barbier-rd.nom.fr/motivation.htm

La motivation du point de vue de l'entrprise: journaldunet.com/management/motivation

La motivation d'un point de vue médical: doctissimo.fr/html/psychologie/motivation

Se motiver à apprendre Par Benoît Galand: cafepedagogique.net/

 

 

 

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<<Je viens de terminer un livre d'Antonella Verdiani : "Ces écoles qui rendent nos enfants heureux". Intéressant de constater que la longueur d'onde est assez similaire à vos 7 principes. Intéressant également de constater que les 7 principes de base se retrouvent également dans les conditions de base de la méthodologie que j'utilise en matière de management alternatif. Je suis de plus en plus convaincu qu'il y a lieu d'aborder les choses de manière systémique et intégrale. Systémique car tout est lié et que séparer les choses n'a pour conséquence que de séparer l'être du sens qu'il pourrait donner à son parcours. Intégral car un cheminement ne peut se faire sans aborder le développement personnel, l'amélioration des capacités relationnelles avec les membres de son équipe, le développement des connaissances et des compétences et enfin, la responsabilisation face à l'appartenance de l'individu à ses différents collectifs. Ce modèle convient tant à la démarche de développement des organisations qu'à celle de l'éducation et/ou de la formation. En tout cas, j'y vois des réactions spectaculaires de changement et de conscientisation. >>

<<La motivation des équipes enseignantes ne relève pas forcément des mêmes principes mais je retiendrai comme premier dans mes missions quotidiennes le principe 6 : accepter la perte de l'illusion que tous les membres de l'équipe ne soient pas motivés tout le temps au même moment. Merci pour cette lecture fort enrichissante >>

<<Un extraordinaire voyage au pays des possibles. J’utiliserai les principes en groupe tout en validant les participants...>>

<<Cest interessant merci beaucoup>>

<<Concernant la maitrise de la classe je pense qu’il faut etre au huste millieu comme on dit avoir une main de fer dans un gant de velour etre autoritaire mais avec diplomacie>>

<<Tout est fantastique! j’apprends de nouvelles choses en matiere de pedagogie.nous vous souhaitons beaucoup d’inspiration et force afin de meubler nos actions pedagogique dans les classes. merci!>>

<<Très intéressant ... cela donne à penser. Mais apprendre c’est aussi se mettre en danger, n’est-ce pas le premier obstacle à la motivation ?>>

<< Je cite Benoît Galland: "Comme la motivation est largement un processus relationnel et affectif, je peux aussi m'interroger sur le degré de respect, d'équité et de soutien que je manifeste à mes élèves, sachant que ce sont des éléments auxquels leur motivation scolaire est très sensible." Comme enseignante et doctorante, pour avoir effectuer une étude en m'appuyant pricipalement sur ce principe, j'ai fait mentir plusieurs études qui disent que la motivation diminue dans une même année scolaire. Mais je crois sincèrement, qu'il faut mieux comprendre la situation des enseignants et que ceux-ci soient mieux entourés.>>

<<Voilà qqs réflexions que je vais partager avec mes collègues vacataires...De super profs puisqu'ils n'ont pas besoin d'être formés! >>

<<Ces principes peuvent être appliqués également dans le domaine de la formation continue en entreprise ou encore dans celui de l'andragogie (Formation des adultes). La motivation étant à mon sens la clé de voûte dans ces types de formation.Elle est aussi la condition siné-qua-non pour atteindre les objectifs de la formation en milieu professionnel.Je suis consultant formateur au Maroc,je sais par expérience à quel point la motivation peut contribuer au résultat attendu d'une formation et sans vouloir épiloguer sur ce sujet je me contente de vous dire avec votre permission au préalable que la ''motivation,quand elle n'exixte pas il faut la créer''. Merci, avec tous mes encouragements.>> 10/07

<<Pour réviser...>>

<<Merci pour la qualité de vos apports. Je suis enseignante en Terminale et je suis coach diplômée universitaire et je trouve le contenu de vos mails de très bon contenu sans être de la "pédagogie intellectualisée"... Merci et surtout continuez.>>

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