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Les émotions dans la classe

Pratiques & recherche N° 62

Editions ICEM-Freinet • ISBN 2-909540-85-5 (2010)

Dernière de couverture

L'importance des émotions dans le processus d'apprentissage, leur caractère subversif et dynamique, leur donne une capacité a tout emporter sur leur pas-sage tout autant qu'à alimenter une dynamique de projet. Au coeur de la classe, elles se constituent en énergie coopérative pour peu que l'enseignant sache se poser en « recours-barrière » selon la formule de Célestin Freinet.

Cet ouvrage raconte dans un premier temps des expériences fulgurantes et souvent fortes, les émotions qui bousculent mais aussi les petites émotions du quotidien. Comme il faut non seulement un maître pour contenir les émotions mais aussi des outils, des institutions, une connaissance du groupe et des enfants, le dernier chapitre évoque le triptyque de la pédagogie institutionnelle : les techniques coopératives, la dynamique de groupe et l'inconscient.

Table des matières

PRÉSENTATION

FREINET ET LES ÉMOTIONS

LES ÉMOTIONS DANS LA CLASSE

Quand l'intrusion des émotions mène au cataclysme

L'école peut-elle entendre le sens latent ?

Quand l'enseignant peut accueillir les émotions

Offrir un cadre sécurisant

Et ne pas se laisser envahir par les émotions de ses élèves

BRÈVES DE CLASSE :

INTÉGRER LES ÉMOTIONS AU QUOTIDIEN

Monographie

LES ÉMOTIONS DANS UNE PEDAGOGIE COOPÉRATIVE

Le rôle du récit et le passage du cru au cuit

Le rôle du Conseil qui socialise les émotions

Un « Quoi de Neuf ? » ordinaire en milieu d'année

Les émotions, carburant des projets

Vie coopérative et partage des émotions

Et pour l'adulte, les groupes de parole

EN GUISE DE CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

Pour le maître

Pour les enfants

ANNEXES

Un passage

<<Et ne pas se laisser envahir par les émotions de ses élèves

La grand-mère d'André

Nous remontons en classe après la récréation de l'après-midi ; André pleure contre un poteau. Il vient de se disputer avec un groupe de filles qui n'a pas voulu jouer avec lui. D'habitude, il proteste de façon véhémente, mais là, il a l'air touché, blessé. Je lui dis quelques mots sur l'étape que cela représente, puis nous montons en classe. Pendant que nous montons, des enfants m'annoncent que la grand-mère d'André est morte. En classe je vais vers André. Il est effondré, je lui demande pourquoi.

« Ma grand-mère est morte...

-- Quand est-ce qu'elle est morte ?

- ... Ce matin. C'est ma maman qui me l'a dit.

- C'est la maman de ta maman ?

- Oui. ... Je l'aimais beaucoup, et j'ai peur pour mon grand-père. Avant, il buvait et il fumait, et maintenant, il est malade, j'ai peur qu'il va mourir. Et mon père, il fume et il m'écoute pas. ... »

André continue à pleurer à chaudes larmes, je reste un temps près de lui, puis je m'occupe des autres, c'est un temps d'ateliers de lecture, il faut les mettre en place. La classe est pétrifiée par la douleur d'André. Peu à peu les enfants parlent douce-ment, vont voir André, j'entends des « Moi, mon grand-père... », je vois un dessin puis cinq puis vingt... des enfants écrivent à André, d'autres lisent, ils entourent physiquement André de leurs bras, certains lui font des bisous. André ne pleure plus, il est toujours abattu.

L'heure se passe. Nous avons oublié le Conseil ; je fais remarquer que nous avons vécu un temps de « vivre ensemble ». p. 39

Commentaire

Ce théme est suffisamment rarement étudié pour qu'on signale cette revue bien faite.

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