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Pratique de la médiation

Jean-Louis Lascoux

 

Col. Formation permanente. Editions ESF. (2003) ISBN: 2-7101-1614-6 (21,20 €)

Dernière de couverture

Dans la vie sociale et professionnelle, divergences d'opinions et d'intérêts alimentent les différends. Désormais, l'intervention d'un médiateur est une pratique de plus en plus acceptée par les protagonistes d'un conflit, surtout par ceux qui sont conscients de leur intérêt réciproque à préserver la qualité des relations par-delà même la résolution du conflit. Mais la médiation ne s'improvise pas. II s'agit d'une discipline qui, très souvent, entraîne le médiateur sur des terrains difficiles. Ce livre apporte de multiples réponses. Avec ses exemples et ses développements, il est un outil au service des médiateurs, de leur formation, de leur réflexion et de leur pratique. Les professionnels y trouveront des réponses précises aux questions liées à l'expérience. Les utilisateurs courants pourront s'initier à l'état d'esprit qui permet de garantir le succès d'une médiation.

• Comment agir en médiateur efficace ?

• Comment créer et cultiver l'esprit de médiation ?

• Comment maintenir la motivation des protagonistes d'un conflit dans la médiation ?

• Quelles techniques faut-il maîtriser pour conduire une médiation ?

• Quel processus le médiateur doit-il mettre en oeuvre ?

• Comment entretenir une pratique de haut niveau ?

• Comment préserver sa neutralité de médiateur ?

Et pour les entreprises, cet ouvrage permet de s'initier au développement d'un esprit de médiation indissociable de la démarche qualité, du management durable et des négociations efficaces.

Jean-Louis Lascoux est consultant d'entreprise et formateur de médiateurs professionnels. Pendant quinze ans, il a conçu et animé des séminaires sur les relations humaines : négociation, participation, management, prévention des tensions et résolution des conflits. II dirige maintenant une formation de médiateurs certifiés. Depuis décembre 2002, il est secrétaire général de l'Unam, l'Union nationale des médiateurs.

Table des matières
Partie Connaissance du problème

Introduction

Exposé 1. La médiation et la pratique de la médiation.

Ch. 1. Identifier la médiation.

Ch. 2. La médiation: une discipline pour les relations humaines.

Ch. 3. Le parti pris du médiateur

Exposé 2. La dynamique conflictuelle.

Ch. 1. Comprendre les conflits

Ch. 2. Les conflits mécaniques.

Ch. 3. Métaphore des points de vue .

Ch. 4. Les rapports de force

Ch. 5. La fenêtre des humeurs

Ch. 6. Le fatalisme fonctionnel

Ch. 7. Le lâcher prise

Exposé 3. La position du médiateur

Ch. l. Philosophe d'hier, médiateur aujourd'hui ?

Ch. 2. Philosophie et pédagogie

Exposé 4. La maîtrise d'un modèle non jugeant

Ch. 1. Comprendre le fonctionnement humain

Ch. 2. Les stratégies de communication et leurs interactions

Ch. 3. Le modèle des stratégies et interactions en communication

Exposé 5. Des outils pour agir

Ch. 1. La distanciation

Ch. 2. Les clefs du langage: le jeu de Babel.

Ch. 3. Quatre outils fondamentaux du médiateur

Ch. 4. L'éthique

Exposé 6. Un processus de médiation.

Ch. 1. Le rituel

Ch. 2. les six étapes de la médiation . Conclusion

Partie Applications pratiques

Exercice 1. Identifier la médiation

Exercice 2. Le journal et les médias

Exercice 3. Les règles de la communication.

Exercice 4. Les habitudes et les conflits

Exercice 5. Le jeu de l'île

Exercice 6. Dénouement d'un conflit - le noeud gordien

Exercice 7. Le fatalisme fonctionnel

Exercice 8. Fatalisme fonctionnel et enchaînement

Exercice 9. Liens et compétences

Exercice 10. Allégorie de la caverne

Exercice 11. Émotions et manifestations

Exercice 12. Émotions, attitudes et comportements ...........

Exercice 13. La réactivité à l'apparence

Exercice 14. Les stratégies de traitement de l'information

Exercice 15. Le « Je » et le « Moi »

Exercice 16. « Jeu de Babel »

Exercice 17. Questionnaire de « Babel »

Corrigés des exercices

Annexes

Plan d'autoformation

Programme de session de formation

Lexique

Bibliographie

Liste des ouvrages de la collection

Un passage

<<La distanciation

Tout d'abord, il convient de savoir prendre une distance avec les choses, les idées, les plaintes. Il faut savoir ne pas prendre pour soi ce qui n'est pas soi et ce qui, en tout état de cause, n'est pas soi.

Comme nous l'avons vu précédemment, la neutralité du médiateur n'est pas passive. Si je prends pour exemple une guerre, nous avons l'habitude de dire qu'un pays neutre ne participe pas au conflit.

Cette neutralité n'a rien de commun avec celle du médiateur. La sienne est active. Sollicité et choisi par les parties, le médiateur ne laisse pas faire : il est interventionniste.

Pour que les parties puissent cependant constater sa neutralité, le médiateur doit être cohérent dans ses paroles et ses comportements.

La cohérence ne s'improvise pas.

Si certaines personnes ont plus de facilité que d'autres pour l'afficher et la vivre, elle nécessite malgré tout une réflexion de fond et une attention très fine. Ainsi, le médiateur doit autant être attentif à ses mots qu'à ses gestes et ses mimiques.

La première technique du médiateur consiste donc en une réflexion sur lui-même.

Il doit commencer par vérifier s'il est toujours dans cette neutralité quand il écoute, quand il analyse et quand il s'exprime, car elle est le gage de la qualité de son intervention.

Pour cela, les deux premiers outils sont

- la distanciation : il s'agit de vérifier si les distances sont suffisantes : entre lui et les parties, et entre lui et les positions des parties ; en effet, humainement, le médiateur peut se sentir proche de l'une des parties et très éloigné des positions qu'elle a adoptées dans une circonstance, et inversement: avoir une sympathie d'opinion et désapprouver le comportement de la personne qui en est porteuse. Autrement dit, cet outil permet un contrôle dynamique des sympathies avec les parties, mais il n'est pas à confondre avec l'indifférence. Cette démarche ne consiste pas à adopter des comportements de froideur sous couvert de neutralité ;

- la prédisposition à la reconnaissance : il s'agit d'avoir une approche positive de la motivation humaine et de savoir l'exprimer clairement, honnêtement et sans détour. Cette prédisposition est le fondement de l'attitude de médiation, c'est sur elle que repose le climat de confiance que le médiateur crée immédiatement et qu'il doit pouvoir entretenir tout au long du processus. Je dis prédisposition, parce qu'on m'aura probablement compris, celle-ci vient avant la reconnaissance et pour que celle-ci soit authentique, il est indispensable d'y être prédisposé. Néanmoins, il ne s'agit pas de confondre cette prédisposition avec celle de la compréhension sympathique qui débouche souvent sur le pardon. Si le médiateur doit reconnaître aux parties leurs intentions positives, il constate avec elles la maladresse et ses conséquences. L'action du médiateur ne consiste pas plus à absoudre qu'à.juger et condamner.

Ces deux outils sont indissociables. S'il arrivait au médiateur d'être face à une personne qui le replonge dans une situation fortement évocatrice d'émotion, sans qu'il puisse prendre la distance nécessaire, alors la qualité de la reconnaissance des parties s'en ressentirait inévitablement.>> p.132

Commentaire

Un livre moins psy que "Les processus psychique de la médiation", plus simple et avec des exercices.

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